Caltha palustris : Ce qu'il faut savoir...

[Angele]

Caltha palustris : Famille, origine, description, rusticité et utilisation.

Caltha palustris ,- Linnaeus, Sp.. L., L., 1753.
Nom communs : Caltha des marais, chaudière d'enfer, cocue, grand bassin, gannille, pacoteure,sarbouillotte, souci des marais, souci d'eau (FR)
American cowslip, Cowslip, king cup, Marsh Marigold, (GB) ; Calta palustre, farfarugine (I) ; Dotterblume, Sumpf (D) ; Calta, hierba centella, hierba del rosario (E) ; Dotterbloem (NL)

Famille : Ranunculaceae
Origine : Europe, Asie, Est Amérique du Nord

Origine du nom scientifique
Pour Caltha : ce nom de genre, officialisé par Linné à la page 558 de SPECIES PLANTARUM de 1753, proviendrait :
- « du grec [calathos] = corbeille, coupe, vase d’offrande, en allusion à la disposition des fleurs », selon la flore de l’abbé COSTE.
- « du nom latin d’une fleur jaune, peut-être du Souci », selon la flore de l’abbé Paul FOURNIER,
Pour Palustris, latin [palustris] = marécageux, des marais.

Généralités
Le Caltha palustris polypetala est une plante herbacée vivace semi-aquatique à rhizome du bord des eaux et des berges. Légèrement traçante, hélophyte (1) ou hémicryptophyte (2) avec des touffes assez compactes de grandes fleurs de renoncule jaune, pouvant mesurer de 20 à 40 cm de hauteur et de 25 à 30 cm d’étalement selon les espèces ou les variétés.


Feuille Fleur Fruit
Elle a un port dressé ou étalé, très ramifié, à partir d'une souche courte, verticale, à fibres charnues.
La tige dressée, de 15 à 50 cm, est creuse, glabre et luisante.

Feuilles :
Les feuilles simples d’un élégant et frais vert foncé brillant sur la face supérieure, sont larges et grandes (5 à 25 cm), assez épaisses, en forme de cœur arrondi, (cordifolié) avec une bordure crénelée ou dentée. Les feuilles supérieures sont sessiles (3) au contraire des feuilles inférieures à long pétiole. Les feuilles d’été se distinguent des feuilles de printemps par des dents plus marquées.

Fleurs :
La plante porte de grandes fleurs jaune d’or brillant, rappelant le bouton d’or ou renoncule rampante (Ranunculus repens), de 1,5 à 5 cm de diamètre, ouvertes et solitaires. Le calice est formé de 5 sépales pétaloïdes (4). Il n'y a pas de vrais pétales. Au centre de la fleur, on trouve de 5 à 10 carpelles en étoile, et plus de 60 étamines.
Floraison : l’une des premières floraisons printanières (de mars à juin) des bassins et cours d’eau.


Fruit :
Les fruits sont composés de 5 à 10 follicules, issu de la maturation d'un carpelle, disposés sur un rang. Ce sont des fruits secs, ridés, déhiscents par une seule fente, comprimés, de 8 à 18 mm à bec court, divergent, droit ou crochu. Les follicules contenant de 5 à 15 graines rouges à brunes, qui vont flotter à la surface de l'eau.

Exposition/ Rusticité
Pousse jusqu’à 5 cm sous l’eau.
Bioindicatrice de bonne santé du milieu, elle aime les eaux saines, pures et bien oxygénées.
Exposition : soleil ou mi-ombre
Sol : argileux et toujours humide
Rusticité : -15°C


Culture
Plantation, rempotage :
Cette plante mellifère se reproduit soit par division des rhizomes soit par semis des graines sur une terre argileuse neutre à légèrement acide, riches en humus, très humides ou en zone inondée.

Méthode de multiplication :
sexualité : hermaphrodite (5)
Reproduction asexuée : la plante s'étend par ses rhizomes.
Reproduction sexuée : Mode de pollinisation : entomogame (reproduction par les insectes). Sa fleur jaune nectarifère (très riche en nectar), attire les insectes, dont les Coléoptères, Diptères (Mouches et apparentés), Hyménoptères (Abeilles et apparentés), Lépidoptères (Papillons) .
La floraison a lieu du printemps jusqu'en été. La dissémination suit le mode hydrochore, (ses graines se disséminent au fil de l’eau, comme celles de l’iris jaune des marais, ce qui leur permet de s’étendre.

Alimentation :
Plante autotrophe (6) grâce à la photosynthèse. Elle fabrique sa propre matière organique à partir de l'eau, du dioxyde de carbone et de l'énergie lumineuse.

Lieu de culture :
A planter dans un panier aquatique que l’on immergera a une dizaine de centimètres en dessous de la surface de l’eau.

Entretien
Enlever ses feuilles et fleurs fanées en cours de saison (Juillet Aout) et tailler très court dès l’automne.
Les souches peuvent être divisées après la floraison.

Problèmes Maladies
Vivaces rustiques, sans ennemi et quasiment sans maladie

Autour de nos bassin
Plantes de berges pour les bassins et les mares naturelles.
Attention, caltha palustris est extrêmement toxique.

Vie associé
Chaque fleur pourvue d’un gros bouquet d’étamines, utiles à la survie de nombreux insectes butineurs au début du printemps attirés par son parfum


Variétés
Plante très polymorphe. Il y a un grand nombre de variétés, de sous-espèces et de cultivars.
 Calta palustris stagnalis : taille importante, jusqu’à 90 cm ;
 Calta palustris monstrosa : variété, grâce à fleurs doublées ;
 Caltha palustris Plena - Populage double
 Caltha palustris var.alba - Populage blanc - variété à fleurs blanches avec étamines de couleur jaune.
 Caltha palustris « multiplex » plante de berge, de port plus compacte que l’espèce type, beau feuillage vert lustré, pédales nombreux
 Caltha palustris Polypetala - Populage- Grande envergure de par le marcottage naturelle des branches florales. On peut ainsi récupérer des nouveaux pieds contrairement a l'espèce type que l'on obtient par semis où division du pied.
Sa particularité, c'est que ses fleurs se trouvent sur la circonférence du pied . (Dixit Fnoz)

Lexique
1 Hélophyte : plante aquatique émergée ayant ses racines sous l’eau et son système foliaire hors de l’eau.
2 Hémicryptophyte : plante vivace ayant les bourgeons de renouvellements au ras du sol.
3 sessiles : feuilles directement insérées sur la tige.
4 pétaloïdes : organe qui mime un pétale, par la forme et/ou par la coloration.
5 hermaphrodite : il y a les deux sexes chez une même fleur.
6 Autotrophe : se développant à partir des éléments minéraux seuls.


Bibliographie
Vetvicka V., Krejcova Z., 1981, PLANTES DU BORD DE L’EAU ET DES PRAIRIES , ed. Gründ, Paris, France, 224p.
Fournier P., 1961, LES QUATRE FLORES DE FRANCE , ed. Paul Chevalier, 1105p.






EDIT : Article pas encore inséré dans le wiki
En attente de vos photos

[Angele]

Voila il est 20h ici, ces deux jours ont été bien remplis. Je retourne hiberner

A vous de mettre des photos

si vous en souhaitez d'autres, allez indiquer lesquelles dans les deux sondages
Les flottantes et les oxygénantes
https://www.forum-bassin.com/forum/view ... =33&t=7026

les Emergentes
https://www.forum-bassin.com/forum/view ... =33&t=7027

[FNOZ]

Si je peux me permettre :
le caltha polypetala attrape une envergure très grande et très rapidement à cause du marcotage naturelle des branches florales.
De ce fait, il est très facile de récupérer des nouveaux pieds contrairement au caltha palustris que l'on obtient par semis où division du pied.
Sa particularité, c'est que ses fleurs se trouvent sur la circonférence du pied contrairement au palustris.

caltha polypeltata.jpg

marcotage.jpg

Le caltha palustris se resème facilement si vous n'avez pas un plan stérile

caltha palustris.jpg

graine.jpg

Fleur.jpg

[christine]

Merci pour ces explications, on a apprend tous les jours.
Et, merci pour les photos, elles sont superbes

[Angele]

Bien vu Fnoz.
J'ai mis à jour. Merci pour les photos qui illustrent très bien

Comment maintiens tu le sol humide ? C'est sur de la pouzzolane ?
Ça pourrait intéresser Ninia qui a une bordure en désespérance. Le système "d'arrosage" pourrait être celui qu'elle a vu chez MarcA69 dont elle a parlé quelque part ici. Un tuyau qui fait le tour de la bordure. Eau puisée dans le bassin (Pompe ? ) ou retour de filtration ?

[FNOZ]

Comment maintiens tu le sol humide ? C'est sur de la pouzzolane ?
Ça pourrait intéresser Ninia qui a une bordure en désespérance. Le système "d'arrosage" pourrait être celui qu'elle a vu chez MarcA69 dont elle a parlé quelque part ici. Un tuyau qui fait le tour de la bordure. Eau puisée dans le bassin (Pompe ? ) ou retour de filtration ?

Pour le caltha polypetala, le pied principal est dans un petit pot avec du substrat enfouie dans le lagunage.
Les branches qui se marcottent, s'accrochent directement dans la pouzzolane. Le niveau de l'eau étant très proche de la surface.
D'ailleurs dans mon lagunage je procède toujours de cette façon pour planter certaines plantes qui ont besoin de substrat pour démarrer. Ensuite la plante se débrouille. Soit elles survivent, soit elles épanouissement. Si elles meurent, on les met ailleurs.

Le caltha palustris n' a pas besoin de beaucoup d'eau pour vivre, il suffit qu'il soit humidifié de temps en temps.
Les mettre à l'endroit d'un débordement du bassin c'est l'idéale.
D'ailleurs dans la nature ils sont souvent en bordure de ruisseau qui peut être assécher lors des fortes chaleurs pour réapparaitre au printemps.
Chez moi je suis envahi simplement par semis naturel.
Quand vous regardez la photo du mien, les racines passent en dessous des pierres qui sont simplement posées.
J'ai même des endroits où les pierres sont parties, remplacées par des racines qui elles mêmes ont été colonisées par les mousses.