Bonjour,
Si on peut extrapoler, je me permets cet encart, car nous utilisons des écumeurs dans l’aquariophilie récifale (maintenance de coraux en eau de mer, en milieu fermé).
Afin de garantir un maintien en bonne santé, de la croissance ou de la reproduction, la qualité de l’eau doit être la plus élevée possible. C’est-à-dire maintenue à des taux de polluants les plus bas possibles (No3 inférieurs à 5 mg/l, et Po4 inférieurs à 0.05 mg/l). Cela dit, je peine à maintenir ces taux et pourtant j’ai de la croissance. Mais je ne suis pas un exemple à suivre… je fais abstraction des autres constituants de l’eau de mer, car cela n’a pas grand intérêt ici puisqu’on évoque l’écumeur.
L’écumeur est un élément essentiel au maintient d’une eau de qualité. Il est pour nous le premier élément de la filtration (après une filtration mécanique grossière), et non un accessoire secondaire de filtration de bassin, comme il est présenté dans la vidéo. Il permet d’extraire le maximum de protéines AVANT leur dégradation. La dégradation des protéines restantes sera ensuite réalisée au sein des roches, qui font office de support aux bactéries aérobies et anaérobies. Mais les capacités de ces dernières sont limitées et il n’est pas envisageable de leur laisser tout le travail. (De plus, elles doivent très certainement se réduire avec le temps par la réduction des surfaces de contacts, au profit des animaux (c’est en tous cas ce que je pense vérifier chez moi).
De l’efficacité de l’écumeur dépend le maintient d’une eau de qualité sur le long terme.
Outre l’extraction des protéines, et autres éléments plus ou moins dissous, il assure également une grande partie de l’oxygénation. Pouvant même faire varier le pH en fonction de la qualité de l’air injecté (taux de Co2).
Au fil des décennies, nous avons vu une évolution et une amélioration des performances des écumeurs.
Les premiers (années 80/90) étaient constitués de longs tubes verticaux munis d’un bulleur en fond dans lesquels on faisait passer l’eau. Cela ressemblait un peu à celui de la vidéo. La hauteur du tube, la plus importante acceptable, et l’utilisation de diffuseurs à bulles de plus en plus fines permettait d’allonger au maximum la durée de contact bulles/eau. De la durée et de la surface de contact dépendaient le rendement de l’écumage (c’est toujours le cas).
Fin 90 on a vu arriver les premiers écumeurs munis de pompes avec venturi. Plus besoin de pompe à air. L’aspiration d’air se faisant via l’aspiration de la pompe à eau elle-même (le principe de l’airlift inversé). Puis vinrent les écumeurs à pompe(s) munis de rotor(s) dispergateurs (Des picots axiaux plantés sur un disque). Cela permit d’obtenir des bulles de plus en plus fines et une meilleure surface de contact pour un écumage plus performant. La hauteur et le bruit des écumeurs se sont réduits pour devenir compatibles avec une installation dans une pièce à vivre.
En résumé, dans le domaine de l’aquario récifale, l’écumeur est une pièce maîtresse qui permet d’extraire un maximum de composés avant leur dégradation, afin de soulager la bio. C’est un élément essentiel dont on cherche toujours à améliorer le rendement (efficacité / énergie / encombrement).
Pourquoi cela ne serait-il pas extrapolable pour une filtration de bassin ?
La taille et la consommation de l’engin (via sa pompe) seraient sans doute démesurés pour le volume à traiter ? En fait, je n’en sais rien
